13 milliards de Fcfa mobilisés pour financer 60 fermes “Natangue”
13 milliards de Fcfa mobilisés pour financer 60 fermes “Natangue”
Dans le cadre du projet d'appui à la réduction de la migration à travers la création d'emplois ruraux au Sénégal, le ministre de l'Agriculture et de l'Equipement rural, Papa Abdoulaye Seck, et les ambassadeurs de l'Union Européenne, d'Italie et d'Espagne, ont procédé ce vendredi 10 juin 2016 à la signature d’une convention de financement d'un montant de près de 20 millions d’Euros (plus de 13 milliards de Fcfa), pour la création d'emplois ruraux à travers les fermes agricoles “Natangué”.
Ce projet vise à contribuer à la création d’emplois et de richesses dans les régions plus susceptibles à l’émigration, à travers l’aménagement de terres pour des fermes agricoles, l’accompagnement technique et la formation des agriculteurs et agricultrices. Selon Papa Abdoulaye Seck, il s’agit de mettre en place 60 fermes “Natangué". "On s’est rendu compte que les jeunes peuvent, avec ces fermes, rester dans leurs localités, avoir des revenus conséquents et stables parce qu’il y a une maîtrise de l’eau, une diversification des produits et une disponibilité des facteurs de productions de qualités», note le ministre.
Papa Abdoulaye Seck est convaincu qu’avec ces fermes, les jeunes ruraux vont rester en milieu rural et certainement des jeunes issus des milieux urbains vont quitter les villes pour aller travailler en milieu rural. "L’agriculture sénégalaise est en train de se transformer. Avec un exploitant d'une ferme “Natangué” couvrant à peu près 0,3 hectare, on s’est rendu compte que l’exploitant peut travailler 12 mois sur 12, donc toute l’année, et obtenir durant toute l’année des revenus conséquents.
Dans ces fermes, un petit exploitant travaillant sur 0,3 hectares peut avoir des revenus allant jusqu’à 1 million de francs Cfa. Notre ambition est de créer plus de 30.000 emplois avec ces fermes d’ici 2017 au moins», a précisé Papa Abdoulaye Seck. La convention de financement signée, ce vendredi, comporte deux composantes, mises en œuvre respectivement avec les coopérations Espagnole et Italienne. La première concerne les régions de Kolda, Sédhiou et Kédougou et la seconde phase couvre la zone centre et le bassin arachidier (Louga, Diourbel, Kaffrine, Fatick et Tambacounda).